Merryl Wayte

Loin de la ville désertique du Texas où elle est née il y a presque trente ans, Merryl a émigrée vers la France avec ses parents, et c’est au pied de la tour Eiffel que la petite fille réussit ses premiers pas. Malheureusement c’est aussi dans ruelle sombre qu'elle fût abandonnée quelques mois plus tard…

En effet, quand elle se transforma pour la première fois et que ses parents retrouvèrent un coyote habillé de sa grenouillère, ils furent pris de panique ! Même quand Merryl repris sa forme humaine au petit matin, la peur angoissante d’avoir mis au monde un monstre les poussa à laisser la petite fille dans une impasse avec l’espoir qu’on ne les voit pas s’éloigner du couffin.

Les pleurs de Merryl n’alertèrent personne… Mais les couinements du coyote dont elle avait pris la forme sous les rayons de la lune attirèrent les loups garous ! Ils auraient pu en faire leur repas, mais l’Alpha se montra clément envers cette petite créature qui ne cessait de se transformer sous ses yeux. Habituellement peu enclin à garder vivant les changeling qui croisaient sa route, il décida d’épargner celle là à cause de sa forme « canine ». Il pensait qu’en l’élevant lui-même, elle deviendrait une puissante alliée !

C’est donc ainsi que Merryl grandit dans une meute de loups garous…Apprenant la vie humaine et celle de métamorphe avec beaucoup de facilité. Pourtant, même avec l’amour que lui portait son père adoptif, les disputes n’étaient pas rares à cause de leurs deux caractères sanguins ! Mis femme, mis coyote, la jeune femme ne faisait pas partie intégrante de la meute puisqu’elle ne partageait pas leur forme lupine, beaucoup musclée et imposante que la sienne. Elle ne pouvait donc prétendre à une quelconque place dans la hiérarchie et devait supporter les décisions du groupe sans broncher… Ce qui ne dura pas !

Agacée par les moqueries et menaces qui pesaient sur son dos, elle s’enfuie du repaire de la meute ! L’alpha aurait pu ordonner qu’on la pourchasse, mais il préféra lui laisser la vie… pour la seconde fois.

Merryl se débrouilla comme une chef ! Après avoir grandi dans un univers plutôt masculin, elle maitrisait parfaitement les bases de la mécanique et trouva rapidement un petit boulot de mécanicienne dans un garage discret de Pigale. Elle en devint même la propriétaire quelques années plus tard, grâce à la générosité du propriétaire qui lui laissa son bien avec la seule promesse d’un remboursement mensuel que les banques avaient refusé à la jeune femme.

Désormais autonome, Merryl n’avait plus de compte à rendre à personne ! Pourtant elle ne put renier aussi facilement sa vie en compagnie de loups garous… Les chasses collectives lors des nuits de pleine lune et les réveils corps contre corps lui manquaient terriblement quand elle ne retrouvait que le froid de ses draps au petit matin. Bien sur, elle se refusa à retourner vivre avec la meute pour ce confort social qui lui fait défaut ! Mais contre toute attente, c’est bien un loup solitaire qu’elle accepte auprès d’elle, un matin d’hiver où ils avaient passé la nuit à courir dans le bois de Boulogne avant de revenir vers Pigale… Samuel aura-t-il une chance de ne pas froisser la demoiselle ? Et sera-t-il à la hauteur s’il doit se battre avec le fils de l’Alpha local qui vient de refaire surface au garage pour faire réparer une vielle golf ? Merryl elle-même ne sait qui choisir… L’un ou l’autre ? Ou personne !

Sullivan Muller

Sullivan est l’unique fils d’un couple de changlings, il a donc su dès son plus jeune âge qu’il possédait un pouvoir qui le différenciait de ses petits camarades de classe, mais ne compris pas immédiatement qu’il fallait être discret.

En cours préparatoire, il se transforma même pendant la récréation pour prouver qu’il ne mentait pas ! Par chance, quand les garçons racontèrent à la maitresse que Sullivan venait de se transformer en chat, la maitresse n’y prêta pas plus d’attention, pensant avoir affaire à l’imagination fertile d’enfants de six ans… Pourtant après que Sullivan eu raconté son exploit à ses parents, il ne revit jamais la dame à grosse lunette qui lui apprenait à lire, de même que les autres élèves.

Quittant la province du sud de la France, la famille Muller s’installa à Paris en espérant brouiller les pistes et ne pas éveiller une colère de Yezahel. Alors, aidé par ses parents, le petit garçon apprit à contrôler ses transformations spontanées et à trouver sa forme de prédilection.

Après avoir testé la mutation en divers animaux communs ou plus exotiques, il se mit à privilégier la forme passe partout d’un chat. Pas un ridicule chat de gouttière bien entendu, non, Sullivan préférait celle d’un Bristish bleu à poil long particulièrement aristo... Cette forme lui permet aujourd’hui de s’inviter sur les toits parisiens, voir même dans les appartements dont les propriétaires auraient oublié de fermer les fenêtres ! Et attention à vos boites à bijoux… Le chat est du genre chapardeur !

Rassuré pour l’avenir de leur fils, Françoise et Ronald repartirent vers le sud quand Sullivan se trouva un petit appartement dans un quartier calme de la ville. Ignorant les petites combines du chat, ils s’en allèrent l’esprit tranquille !

Pour sauver les apparences et justifier le paiement de son loyer qui lui sert essentiellement pour ranger ses vêtements plutôt que de lieu à vivre, Sullivan travaille dans une banque et se trouve particulièrement bien à sa place, dans le petit bureau douillet qu’il s’est installé. Mais il n’est pas le genre d’employé à avoir de l’ambition… D’ailleurs il même plutôt du genre faignant ! Pourquoi s’user la santé alors qu’il a l’occasion de vendre des bijoux sur le marché noir ? Et puis cuisiner, faire le ménage,… sont des tâches tellement désagréable, que le chat à trouvé refuge chez un habitant des Champs-Elysées. Tom l’a adopté sans savoir qu’il héberge un humain… Croquettes de luxe, couvertures douillettes et caresses ! Que demander de plus ?! La liberté d’aller et venir la journée pour aller bosser… Ni vu ni connu !

C’est d’ailleurs ses petites combines qui le conduisent directement chez Yezahel ! Si le grand esprit se moque bien des larcins, il est particulièrement intéressé par le talent d'investiguation du matou ! Mais malgré ses ronronnements et ses œillades tristes, le chat ne préparerait-il pas un mauvais coup ?